
La conscription demeure, dans le cadre d’une armée de plus en plus professionnelle dont la mission est de garantir la défense du pays par l’intermédiaire d’une stratégie de dissuasion nucléaire. Le service militaire devient national (ordonnance de 1959 et loi Messmer de 1965) et les effectifs des appelés sont réduits de moitié. L’éloignement de la menace de guerre, les évolutions sociétales rendent difficile le maintien du service dans sa forme traditionnelle. Sa durée est réduite et la place des conscrits diminue au profit des engagés ; les sursis sont élargis et les exemptions multipliées ; le service civil sert d’échappatoire aux enfants des classes sociales favorisées. Les questions de l’inégalité face au service et du relâchement du lien entre citoyenneté et devoir militaire sont de nouveau posées.